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Faire face aux nuisibles dans les cultures de façon plus ciblée et non invasive.

Un millier de laboratoires qui décident de se fédérer, d’échanger et de coordonner leurs travaux en biologie, chimie, écologie, physique, sciences de l’Univers, informatique… ça sonne comme le happy end d’un roman de SF ? Ou pas ! Ça s’appelle le CNRS, c’est le plus grand organisme public français de recherche scientifique, et parmi les plus importants au monde, dirigé depuis sa création par des scientifiques eux-mêmes.

Difficile de choisir un de leurs sujets de recherche plutôt qu’un autre pour vous le présenter ici, mais celui-ci est sorti du lot. Parce que ce qu’on acquiert comme expertise aujourd’hui pour faire pousser à manger sur Terre en respectant notre bonne vieille planète, servira aussi un jour sur notre base lunaire… ou d’autres planètes, pour ‘Demain, mais en mieux !’

Parce que la lutte anti nuisibles peut devenir… nuisible.

Lutter contre les nuisibles des cultures, il n’y a pas de débat en soi, c’est une absolue nécessité. A vrai dire, ça tient en 1 chiffre : on estime que ces intrus occasionnent chaque année des pertes de l’ordre de 40% de la production mondiale.

Alors, on ne peut pas dire qu’on soit restés les bras croisés : on déverse chaque année… 3 millions de tonnes de pesticides sur les cultures ! Rien que pour l’Union Européenne, c’est 360 000 tonnes ! Là où la réalité scientifique commence à donner le vertige, c’est que… seulement 0,3% des pesticides diffusés par voie aérienne rentrent réellement en contact avec leur cible !

Pendant ce temps, cette utilisation massive et encore bien trop imprécise des pesticides engendre de graves conséquences pour la santé, d’une part, et évidemment pour l’environnement, d’autre part. Ce n’est pas sans raisons que, malgré les enjeux économiques, le Gouvernement français a engagé un effort global de toute la profession, visant à réduire de 50% l’utilisation des pesticides d’ici à 2025.

Malheureusement, la prise de conscience c’est très bien, les intentions de changement c’est encore mieux, mais il y a un hic, et de taille : les alternatives aux pesticides sont rares…

Une grande Force en toi je sens.

Attendez, jeunes paddawans, vous allez comprendre. En 2016, plusieurs laboratoires du CNRS se sont fédérés pour mettre sur pied (enfin, sur roues !) une preuve de concept concrète, à une vision qui fait son chemin depuis que l’IA (Intelligence Artificielle) est devenue une réalité opérationnelle : développer une réponse physique à la question des nuisibles, par l’entremise d’une robotique agricole perspicace et ciblée.

Alors, fantasme de film de SF pour encore quelques décennies, ou vraie opportunité ? Jugez plutôt : vous allez découvrir dans l’alvéole CNRS un robot dont la mission est de patrouiller de façon autonome dans les champs, et faisant appel à un système de reconnaissance d’image en temps réel, basé sur l’Intelligence Artificielle, pour savoir distinguer le bon grain de l’ivraie… concrètement ici, reconnaitre sans ambigüité un puceron, par exemple, de tous les insectes auxiliaires (alliés), comme par exemple les coccinelles et leurs larves (elles-mêmes très voraces de pucerons).

Une fois la cible acquise et confirmée, notre robot inflexible règle la solution… d’un coup de laser bien ciblé ! Ils n’ont pas ajouté la musique de Star Wars sur le robot, mais je me demande si ça ne manque pas un peu… Sérieusement : en matière de lutte raisonnée, d’interventions au cas par cas et de riposte localisée, c’est difficile de faire plus cadré !

À l’horizon, une promesse enviable : suivre en temps réel l’évolution de l’invasion de nuisibles dans une culture, agir dès l’émergence de celle-ci et donner un coup de pouce au potentiel de générosité de la nature.

Ces recherches font partie des nombreuses pistes vers une agriculture alternative : lesquelles s’avèreront les plus pertinentes ?  Viabilité économique et écologique, bilan carbone complet intégrant la production des systèmes et leur consommation… autant de critères sont à présent à bien évaluer pour désigner les solutions à mettre en place pour un Demain, mais en mieux.

Oui, une grande Force en toi je sens…   

Curieux d’en savoir plus ?

Crédits photos :

Photo 1 : Adobe Stock – 497222126

Photo 2 : CNRS

 

Un grand merci aux photographes : Yannick Anselme – Walex – Woonan_photo – Weingaertner Photos –
SEGAUD & SEGAUD – Myskia – HikaryPhotos –  Florent charron photographe – DUPRE LA TOUR Quentin – Did Parcollet – Daclin Claudie – Ad’Guillen – Pierre RICHARD et tout ceux que nous aurions pu malheureusement oublier… 

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