Skip to content Skip to footer

La source discrète de la plupart des prouesses technologiques, tous azimuts.

Le CEA est bien connu du monde de la recherche, mais beaucoup moins du grand-public, ou de façon très incomplète. Alors on a demandé à ses scientifiques de venir raconter quelques-uns des beaux projets qui les font bouillonner en ce moment…

Eurohab, l’avant-poste lunaire gonflable et autonome

Aller marcher la lune quelques heures, c’est bien, mais il serait temps de pouvoir y bosser plusieurs jours, pour que ça devienne scientifiquement fécond.

Née à Grenoble chez Spartan Space (une bluffante startup spatiale), en collaboration avec Air Liquide et le CEA, Eurohab est une structure gonflable et mobile qui pourrait accueillir des scientifiques et astronautes pour de courts séjours sur la lune. Ce véritable ‘poste avancé scientifique’ sera déposé par un véhicule opéré à distance. Autonome, Eurohab sera ensuite déployé automatiquement, en seulement quelques heures, avant l’arrivée des équipages. Ce refuge leur permettra en particulier de s’éloigner de la base de vie principale pour quelques jours, afin de mener à bien leurs recherches.

Le CEA réfléchit avec Spartan Space à la meilleure solution technologique pour garantir l’autonomie énergétique du refuge. Cela pourrait être l’intégration de panneaux photovoltaïques souples haute performance directement sur la structure gonflable (cf. plus bas), ou le recours à de l’hydrogène (si possible, produit sur place par électrolyse via une technologie d’Air Liquide). Et dans tous les cas, un système de gestion optimisée de l’énergie.

Également en cours de réflexion, l’usage d’impression 3D à base de régolithe (le sol lunaire, donc pris directement sur place sans besoin d’emporter des matières premières), afin d’assurer la production de pièces de maintenance de l’habitat.

Eurohab n’est pas encore opérationnel pour les séjours lunaires (l’horizon, c’est 2030). Mais une fois de plus, les technologies spatiales rayonnent vers la Terre :  il pourrait devenir un très beau joker pour des interventions dans des milieux hostiles, ou en cas de catastrophes naturelles.

Jusqu’à présent, les seuls qui avaient pu l’approcher, ce sont les participants du congrès international d’Astronautique (IAC) de Dubaï. Et maintenant, il y a vous. Vous ne direz pas qu’on ne vous gâte pas !

Au passage, un immense coup de chapeau aux efforts conjugués du CEA, de l’ESA, du CNES, d’Air Liquide et de Spartan Space pour parvenir à faire venir jusqu’à vous ce beau bébé de 8 mètres de haut.

Drone volant à hydrogène RAPACE

RAPACE est un drone à hydrogène (pour une propulsion électrique) de 5 m d’envergure, 100% français, développé conjointement par le CEA, l’Ecole de l’Air et de l’Espace et le fabricant français de drone Atechsys. Il est capable de voler à basse altitude, et, grâce à la technologie de pile à combustible retenue, avec une grande autonomie et par tous temps. Ce laboratoire de recherche volant a pour objectif d’intégrer une chaine énergétique complète : pile à combustible et ses auxiliaires, réservoir hydrogène, moteur et batterie d’hybridation.

Volez vers plus de détails !

Drone urbain autonome Skyways

Issu d’un partenariat avec Airbus, Skyways est un drone urbain autonome de transport de colis. 1ère mondiale en conditions réelles, il vise à valider la sécurité d’un tel système en environnement urbain, puis mesurer sa viabilité économique. L’apport du CEA ? Un ‘plus’ crucial pour la gestion de la sécurité : la gestion du système et du pilotage du drone se fait indépendamment de la batterie.

Plus d’infos ici

Photovoltaïque de haute puissance pour applications spatiales

Le travail réalisé par le CEA à l’Institut National de l’Energie Solaire vise à franchir la limite de performances des panneaux solaires classiques (Watt/kg), fabriqués en aluminium nid d’abeille, trop épais (> 20 mm) et rigide, qui les plafonne. Cette limitation peut être résolue en passant à des supports fins et flexibles, tout en s’assurant qu’ils sont toujours capables d’endurer, pour des utilisations critiques comme le spatial, des contraintes de déploiement et de vibrations, ainsi que le vide, les irradions et des variations thermiques intenses. Un jour, vous en aurez aussi chez vous !

Tout sur les panneaux… et sur l’énergie solaire.

Vous connaissez l’ASMR. Découvrez… le SMR !

Les Small Modular Reactor (SMR) sont des réacteurs nucléaires de petite puissance, comprise entre 50 et 500 MWe. Leur particularité est d’être modulaire : les différentes parties sont conçues pour être fabriquées en série en usine puis assemblées sur site. Répondant à des besoins spécifiques, cette nouvelle gamme de réacteurs complètera l’offre nucléaire de moyenne et forte puissance (900 à 1 450 MWe). La France, via un consortium dont le CEA fait partie, travaille sur les SMR avec l’objectif d’un déploiement progressif à partir de 2030.

Les SMR dits calogènes visent la production de chaleur pour diverses applications autres que la production d’électricité, comme le chauffage urbain ou le séchage industriel. Par exemple, dans un SMR calogène d’une puissance de 20 MWth, le réacteur, à basse pression, chauffe l’eau primaire à 180 °C avant qu’elle soit distribuée à un réseau autour de 150 °C.

On creuse le sujet ?

Crédits photos : Spartan Space

 

Un grand merci aux photographes : Yannick Anselme – Walex – Woonan_photo – Weingaertner Photos –
SEGAUD & SEGAUD – Myskia – HikaryPhotos –  Florent charron photographe – DUPRE LA TOUR Quentin – Did Parcollet – Daclin Claudie – Ad’Guillen – Pierre RICHARD et tout ceux que nous aurions pu malheureusement oublier… 

Illumination Lyon Magie – All Rights Reserved.